Quels sont les conservateurs à éviter dans un cosmétique ?
Les conservateurs font souvent débat, notamment dans l’univers de la cosmétique. Bien que certains puissent être dangereux pour la santé, la présence d’un conservateur dans un cosmétique n’est pas anodine et son rôle est important pour une bonne utilisation du produit. Mais quels sont les conservateurs à éviter ? Comment les reconnaitre ? Hydr’aness vous éclaire sur le sujet en vous expliquant l’utilité d’un conservateur, en vous exposant la liste des principaux controversés et leurs alternatives.
Qu'est-ce qu'un conservateur et à quoi ça sert ?
Comme son nom le laisse penser, un conservateur a un rôle de conservation. En cosmétique, il empêche le développement de micro-organismes tels que les bactéries et les champignons (source : https://www.cosmebio.org/fr/). Quel que soit le produit, un cosmétique ne peut se défendre seul contre la prolifération de micro-organismes. Il nécessite la présence d’un ou plusieurs conservateurs afin de ne pas perdre en odeur, ne pas changer de texture ou de couleur. Outre l’aspect disgracieux du produit, un cosmétique qui tourne peut s’avérer dangereux pour la santé.
Ayant tendance à avoir une mauvaise réputation, les conservateurs sont souvent mal vus. Ils sont pourtant essentiels à la stabilité d’un cosmétique. Cependant, il existe différents types de conservateurs (des synthétiques et des naturels) dont certains peuvent avoir des conséquences néfastes sur l'organisme. Le dosage présente aussi son importance. En effet, une trop grande quantité ou, à l’inverse, un dosage trop faible peut altérer le bon équilibre du cosmétique et ainsi avoir un impact sur son utilisation.
Les principaux conservateurs controversés et leurs risques sur la santé
Les parabènes
Parmi les plus discutés, on retrouve les parabènes. Pouvant être associé à certains cancers et étant reconnu comme des perturbateurs endocriniens, les parabènes sont des conservateurs qui sont essentiellement utilisés pour leurs actions antifongique et antibactérienne. Ils permettent ainsi de prolonger la durée de vie d’un cosmétique. Cependant, au vu de leurs risques importants sur la santé, beaucoup ont été interdits. Un petit nombre est encore toléré, mais avec un dosage limité. À noter toutefois qu’un cosmétique avec des parabènes est souvent mal vu par les consommateurs.
Exemples de parabènes : Methylparaben, ethylparaben, butylparaben, propylparaben.
Les formaldéhydes et libérateurs de formaldéhyde
Plus connu sous le nom de formol, les formaldéhydes sont de puissants conservateurs que l’on retrouvait fréquemment dans des cosmétiques capillaires ou produits pour les ongles. Ils sont également très présents dans divers revêtements de murs, produits de bricolage et d’entretien pour leurs actions désinfectantes et de fixation. Ces conservateurs sont très dangereux pour la santé. Ils ont, en effet, été reconnus comme perturbateurs endocriniens, allergènes pouvant causer des irritations des yeux, du nez et de la gorge, cancérigènes et engendrer des problèmes respiratoires. Le formol, et l’ensemble de ces dérivés, sont strictement interdits dans la formulation de cosmétiques.
Exemples de formaldéhydes : DMDM hydantoin, imidazolidinyl urea, diazolidinyl urea.
Le phénoxyéthanol
Comme plusieurs de ses confrères, le phénoxyéthanol est un conservateur qui peut présenter des risques, notamment allergènes, mais lorsqu’il est employé à forte dose. Des études ont montré que s’il est présent à moins de 1% dans la formule d’un cosmétique, ce dernier ne présente aucun danger pour la santé. Ce conservateur est un alternatif courant aux parabènes. Ce sont essentiellement ses propriétés antibactériennes qui intéressent les fabricants.
Les triclosans
Avec des facultés antibactériennes et antifongiques, les triclosans sont beaucoup utilisés dans les dentifrices et les déodorants. Ils permettent, en effet, de contrôler la plaque dentaire et de masquer les odeurs désagréables. Cependant, ce sont des conservateurs suspectés d’être des perturbateurs endocriniens et d’avoir un effet plus ou moins négatif sur la résistance de l’organisme aux bactéries. Face à ses suspicions, le taux de triclosans ne doit pas dépasser les 0,3% dans un même produit d’hygiène ou cosmétique.
Comment identifier un conservateur dans un cosmétique ?
Deux solutions simples et efficaces vous permettent de connaitre la composition exacte de vos cosmétiques et s’ils contiennent ou non des conservateurs pouvant être néfastes pour votre santé :
- décrypter la liste INCI du produit qui énumère l’ensemble des ingrédients de la formule,
- scanner le produit avec une application de notation qui analyse le cosmétique selon ses différents composants pour ensuite lui attribuer une note.
Parce qu’il n’est pas toujours évident de savoir lire une liste INCI et que l’on peut toujours avoir des doutes quant à ce que disent les applications, Hydr’aness vous conseille deux articles de blog sur le sujet : Décrypter la liste INCI d’un cosmétique et Que valent les applis de notation de cosmétique ?.
Par quoi remplacer ces conservateurs controversés ?
On a vu que les conservateurs étaient indispensables à la bonne conservation et la bonne utilisation de bon nombre de cosmétiques, mais que certains pouvaient être néfastes à notre santé. Alors quels conservateurs faut-il privilégier ? Y a-t-il des alternatives à ces conservateurs controversés ? Les conservateurs présentant un danger quelconque pour la santé sont interdits en cosmétique bio. Cependant, un produit certifié bio peut tout à fait comprendre un ou plusieurs conservateurs. Il s’agit alors d’agents de conservation approuvés par le règlement cosmétique ou de conservateurs naturels. Parmi les conservateurs autorisés en cosmétique bio, on retrouve l’acide benzoïque et ses sels, l’alcool benzylique, l’acide salicylique et ses sels, l’acide sorbique et ses sels, l’acide déhydroacétique et ses sels (source : https://www.cosmebio.org/fr/). Lorsque l’on fait le choix de conservateurs naturel, on opte pour l’efficacité et la sécurité. Toutefois, la durée de conservation est parfois moins longue et la tolérance de l’ingrédient est propre à chacun.
Exemples de conservateurs naturels : Extraits de graines de pamplemousse, vitamine E, huiles essentielles.
La question des conservateurs en cosmétique, comme dans bien d’autres domaines, a longtemps fait débat et c’est un sujet qui continuera de diviser. Ce qui est important est de s’informer au maximum sur la composition des produits que l’on achète afin de s’assurer qu’ils ne contiennent pas des substances nocives pour la santé. Certains labels, tels que Cosmos Organic et Ecocert, permettent de s’assurer de la fiabilité des formules. C’est pour cela qu’il est conseillé d’acheter des cosmétiques naturels et bio.
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